Gaëlle Pingault vit en Bretagne et est orthophoniste. Bref, ils ont besoin d’un orthophoniste ! (Editions Quadrature, novembre 2012) est son troisième recueil après On n’est jamais préparé à ça (Prix Nouvelle d’automne 2010) et Ce qui nous lie.
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Pourquoi écrivez-vous ?
Ce qui est amusant (ou pas, d’ailleurs !), c’est que je ne me pose jamais la question. J’écris, c’est tout, c’est un fait, un constat. Le pourquoi de la chose n’est pas plus intellectualisé que ça. J’écris, je me brosse les dents, je fais des courses. Voilà !

Quel(s) conseil(s) donneriez-vous à un aspirant écrivain ?
J’ai le droit de répondre « aucun » ? Je suis de ceux qui pensent qu’il n’y a que des cas particuliers, que des individualités, en écriture. Alors ce qui est bon pour moi ne l’est pas forcément pour tartempion, et réciproquement. Après, on peut discuter, échanger sur un texte, dans un contexte particulier. Mais des conseils généraux… Le risque de ce genre de réponse est que je dise soit des grandes généralités raisonnablement banales, soit que je n’aie rien à dire !
Bon, on va dire que je succombe à la banalité à laquelle je crois le plus, malgré tout : si vous voulez écrire, bossez votre écriture. Bossez, rebossez, et re-rebossez. La science littéraire infuse, le génie, ou l’inspiration divine, c’est bien. Mais force est de constater que c’est suffisamment rare pour qu’on parte du principe qu’on a de bonnes chances d’avoir à transpirer un peu avant d’aboutir à un bon manuscrit. Donc on s’arme de courage, on dompte un peu son ego s’il se cabre quand on lui dit « ce n’est pas encore assez bon », et on s’y colle !!! (je dis « on », parce que ça vaut pour moi aussi. A chaque fois qu’on s’attaque à un nouveau projet, on redevient aspirant écrivain. Ce n’est pas parce qu’on a déjà été publié qu’on a une quelconque longueur d’avance sur quoi/qui que ce soit).
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